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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

vendredi 29 août 2008

Paradoxes temporels (21/21)


Vingt-unième épisode. 

- « Vous n'allez quand même pas faire ça, oh, les humains ? On ne peut pas lutter contre vos armes !
- Remarque, s'il fait le boulot à ma place...
- Non ! Il ne peut pas sauf à se faire engueuler par ses maîtres parce qu'il n'a pas été foutu d'aller au bout du plan préparé par eux. Dont on sait par ailleurs qu'il marche.
- C'est son choix ? Tu crois ?
- Non ! Il ne choisit pas, parce qu'il sait déjà que sa solution va avoir le dessus. Sans ça, tout un pan de son monde à lui se serait déjà écroulé. Or, il n'en est manifestement rien.
- Mais pourquoi n'impose-t-il pas sa volonté, le Michel, puisqu'il est le plus fort ici ?
- À mon avis, c'est parce que ce n'est pas la bonne solution. Manifestement, il n'a pas de prise sur notre libre-choix d'humain !
- Comment ça ?
- Il peut nous empêcher par la force de massacrer du Krabitz, mais ça doit ne servir à rien... J'imagine que d'autres reviendront le faire à ta place, Amiral ! Il doit nous convaincre et ne pas violer notre libre-arbitre !
- Tu compris vite Patrick » confirma Michel...
- « Alors qui choisit ? » demande l'Amiral.
- « Toi!  Amiral ! Il n'y a que toi. Mais je crois qu'en fait tu n'as pas d'autre choix que d'arrêter la procédure d'éradication qui est en marche et que tu pilotes !
- Et je fais ça comment ?
- Je ne sais pas encore. Une idée Michel ?
- Tu te débrouilles très bien tout seul Patrick. Remarquable ! Sauf que moi, je n'ai pas de choix. Je sais que je n'en ai pas, je sais que je ne sais pas en faire : c'est manifestement réservé exclusivement à ton espèce. Les maîtres vous ont vraiment voulu au meilleur niveau de compréhension et de liberté. Je les en remercie et les en loue !
- Donc retour à la case départ », fait l'amiral !
- Ouais, sauf qu'on est deux. Alors on va réfléchir ensemble. Parce que moi, je commence à avoir envie de raccourcir l'entretien, même si j'ai plaisir à avoir fait connaissance avec ma descendance. C'est sans doute assez rare. Donc Michel, pas même un petit coup de pouce ?
- Lequel pourrai-je fournir ?
- Nous montrer les conséquences éventuelles du choix d'un affrontement ?
- Et je fais ça comment ?
- Par un de tes sortilèges. Tu dois avoir plus d'un tour dans ton sac, non ?
- Je ne peux pas. D'abord ça n'existe même pas dans mon imagination, ni même dans votre réalité. Ensuite je ne peux que détruire votre espèce, pas la contraindre. Nos maîtres vous ont fait libres comme eux, ce qui est quasiment unique dans cet univers-là. Et je ne peux rien contre ça !
Et enfin, votre fonctionnement cérébral ne me permet pas d'être totalement convaincant. Il faudrait l'intervention d'un de mes Maîtres pour y parvenir. Si on pouvait éviter, je vous en serai très reconnaissant.
- À ce point-là ? C'est déjà une situation forte contraignante que la tienne, Michel, le sais-tu ?
- Je le sais. Mais je ne veux pas faire autrement. Je ne dois pas le faire.
- Donc retour à la case départ ! » confirme l'amiral.
- « Ouaip ! Pas bien avancé. Comment en êtes-vous venus à monter une expédition punitive et exterminatrice contre cette espèce là, au QG de la légion ?
- Dans le temps, nos robots explorateurs nous ont envoyé des informations sur l'existence de cette planète. Une expédition scientifique a été envoyée dans la région pour faire un tri. Et c'est elle que nous n'avons jamais revue. Voilà pourquoi nous avons fait fissa pour envoyer une flotte dans le coin, alors même que nous devons aussi livrer combat contre les rebelles de Qarassa en ce moment, à l'autre bout de cette galaxie. Bref, je perds mon temps, ici !
- Il est suspendu » précise Michel.
- « N'empêche ! Nous avons fini par détecter des vaisseaux rudimentaires qui nous ont amenés ici pour finir par trouver l'épave de notre mission scientifique sur cette planète. Mais a priori sans signe de vie, sauf que ces maudites touffes d'herbe ont assailli nos machines et qu'il nous a fallu nous replier sous le coup de la surprise.
- Attendez ! C'est vous qui êtes venus polluer notre écosystème local. Et que je te piétine et que je te massacre la bouffe ! Pas plaisant qu'un malotru se débarbouille dans ce que vous mangez !
- Minute Edgor ! Comment voulais-tu qu'ils sachent ?
- Ce qu'on sait, c'est que rapidement, nous avons vu affluer une flotte de combat dans la région : nous nous apprêtions à livrer combat. Et te massacrer cette vermine ! » continue l'amiral.
- « Ça reste à voir !
- N'en doute pas Edgorkloonyx ! Ils sont capables de vous anéantir et vous serez contraints de lâcher prise et d'aller beaucoup plus loin » intervient Michel. « Or, par malchance, votre seule issue est justement à l'opposé des entrées des « sans âmes » dans ce monde. Et je vous rappelle que j'ai besoin que vous vous y déplaciez vite avant qu'ils ne soient trop nombreux dans mon jardin.
- Donc pour ça, tu as besoin des humains pour les y emmener ? » demande Pierre !
- « Exactement ! Mais pas trop quand même, sans ça, ils deviendront l'espèce dominante de mon univers.
- Amiral, voilà un bon deal ! Tu ne massacres plus, tu expédies, tu exiles tout ça à l'autre bout de l'univers et le tour est joué !
- Mouais !...
- Eh ! Oh ! Qui vous dit que nous accepterons ? » fait alors Edgor.
- Excuse-moi ! Mais je ne crois pas que ton peuple ait vraiment le choix. Et puis tu ne vas pas aussi nous contrarier Michel. Sans ça, on est encore ici à la Saint-Glinglin !
- C'est quoi ça, cinglinglin ?
- T'occupe : une expression de mon époque !
- De la mienne aussi » confirme Landditsy. « Mais on en a d'autres plus courantes. Ça veut dire dans encore longtemps.
- Ah !
- Pourquoi pas, Patrick » dit Michel en souriant !
- « Quelque chose te l'interdit, Landditsy ?
- Pas vraiment, du moment qu'on est loin d'eux et que l'on puisse terra-former cette planète-là plus les quelques autres du secteur. C'est que nous avons du monde à déplacer dans les semaines à venir !
- Mais je proteste énergiquement ! » la ramène Edgorkloonyx. « De quel droit nous devrions céder la place ? J'entends qu'on ne dicte pas sa condition de vie à mon espèce!
- Tu n'as pas le choix ! C'est ça où je génocide !
- Ah non ! Michel t'en empêchera, puisque nous avons été créés par le Créateur justement pour arrêter les « sans âme » dans leur destruction de son jardin !
- M'enfin ! » fis-je. « Que nous racontes-tu, Edgor ? On vient de te dire que l'amiral est capable de t'emmener dans un lieu où tu ne peux pas aller par tes propres moyens et vous serez tous utiles à prospérer pour la plus grande joie du Créateur et de son Eden ! À vous bouffer des « sans âme » ad vitam æternam sans être gênés par qui que ce soit, votre met préféré jusqu'à la fin des temps !
Alors que là, vous croupissez de planète en planète pour vous survivre ! T'es quand même pas banal !
- ...
- C'est loin ? » demande l'amiral.
- « Oui ! » répond Michel. « Bien au-delà des endroits où vous avez l'habitude de naviguer. Mais je peux guider vos vaisseaux.
- C'est dangereux ? » demande alors Edgor.
- « Oui ! Mais moins que les humains. Il y a bien quelques espèces assez belliqueuses sur place que vous allez gêner. Mais je suis sûr que l'Amiral et les humains se feront un plaisir de vous protéger et de les pousser un peu », répond Michel.
- « M'ouais! Bé, ce n'est pas gagné ! » conclu l'amiral Landditsy.
- « Écoute ! C'est un mal pour un pire. Personnellement, je ne vois pas d'inconvénient à ce que l'on trouve une solution acceptable pour tout le monde. D'autant que s'il y a d'autres planètes à coloniser dans ce secteur là-bas, c'est plus qu'une promotion pour toi, pense-je !
- Certes. Mais ce n'est pas ma mission ! J'explique ça comment au haut Conseil Interplanétaire, moi ?
- Un mot manuscrit de ma part, ça les fera changer d'avis ?
- Patrick, tu m'étonnes. J'ai bien fait de te faire venir jusqu'ici ! » raille Michel.
- « Peut-être ! » répond l'Amiral. « Mais ne croiront-ils pas à un faux?  
- Avec mon empreinte digitale et une goutte de mon sang ? Ça devrait suffire à emporter la conviction de tes contradicteurs ! » 

« Ce qui fut fait, ma chère ! » me dit alors Cortinco, en terminant son récit !
« Qu'avez-vous écrit ? Et sur quoi ? »
« Moi, P. Lierreux, fondateur de la « S.F. », né à, le tant, affirme prendre la responsabilité de donner contrordre à l'Amiral Landditsy, ce jour ! ». J'ai daté du jour indiqué par l'amiral, enfin une série de chiffres et de lettres à laquelle je n'ai rien compris, se terminant par 516, en langage de mon époque, ce qui a d'ailleurs soulevé un problème pour l'amiral qui a cru que je me foutais de lui.
Je lui ai expliqué qu'ils sauraient décrypter et que ça rendrait encore plus crédible mon « message »,  qu'il a admis. Et j'ai signé rapidement avec mon doigt ensanglanté par mes propres soins : je m'étais mordu la caouane du pouce gauche pour tout vous dire, voyez encore la cicatrice, laissant ainsi l'empreinte de mon index droit, le tout sur un mouchoir dégueulasse que j'avais dans la pochette de mon pyjama, ce qui rajoutait encore en crédibilité imaginant que personne n'utilisait plus ce type de matériau pour cet usage.
Mais finalement, je n'en sais rien. 

Et je me suis retrouvé ici, en sueur, baignant dans mon sang, la blessure pas encore cicatrisée, sans même dire au revoir à personne et avec une très forte envie de pisser !
Était-ce un cauchemar ?
Ou bien une réelle tranche de vie ?
Je n'en ai pas la moindre idée. Mais ça m'a décidé à finir de boucler la boucle avec vous. 
- Et comment avez-vous fait pour faire revirer la position de l'Amiral ?
- Je lui ai parlé du « pacte des paradoxes temporels » à l'oreille. Personne d'autres que les lecteurs du « blog d'infreequentable » ne pouvaient savoir.
Or, il était logique qu'à son époque, seuls les travaux de Pery avaient sorti ce terme de l'oubli. Pour finir forcément dans les états-majors de sa légion à lui, peut-être comme d'une simple légende, peut-être comme des ordres impérieux.
Et là, forcément, Landditsy, savait l'existence de ce pacte !
- Et la date ? À votre avis, c'était T + combien ?
- Vraiment aucune idée ! Très loin dans notre futur, à n'en pas douter ! » 

 « Vous comprendrez pourquoi, il fallait que tous ces mots-là soient dits et écrits quelle que part sur des supports qui traverserons le temps.
Pour être retranscris, par vous-même, puis par Pery, pour que la « légende » prenne corps, même si elle est complètement stupide, et fonder ce « pacte » sorti tout droit de mon imagination à l'occasion de ma supposée rencontre avec Michel, Landditsy et Edgorkloonyx, flottant au large d'une planète encore inconnue !
« Pas les Krabitz » !
Pas les Krabitz ! 
Et puis, il fallait bien, aussi, refermer toutes ces boucles du temps, ouvertes ici et là. Tous ces « paradoxes temporels » qui me donnent encore des sueurs froides. »

Ce soir, c'est fait, Monsieur Cortinco !
Reposez donc en paix ! 


Ch. Caré-Lebel 


PS : Je prie les lecteurs de « 2008 » de bien vouloir m'excuser à nouveau d'avoir « piraté » le site de l'Infreequentable à mon corps défendant.
Espérant seulement ne pas vous avoir trop perturbés, voire peut-être même, distraits au moins un peu.
Et je remercie vivement le dénommé Infreequentable de m'avoir accueillie malgré lui sur son site, malgré le procédé pour le moins « cavalier ».
Merci à tous. 


Ch. C-L.

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