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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

mercredi 27 août 2008

Paradoxes temporels (19/21)


Dix-neuvième épisode.

- « Je fais mon travail. Ma raison d'être. Je veille à l'équilibre de la prairie.
- Et en quoi on perturbe ton équilibre, le mage ? » fit l'amiral sur le même ton incisif. « Jusque-là on a plutôt fait le ménage sur ton pré en arrachant les mauvaises herbes.
- Jusque-là, oui. Sache, humain, que tu es une création de mes maîtres. Quand ils t'ont créé, leur jardin était menacé par les « non vivants », les « sans âmes ». Comme pour nous, le déroulé de ton temps, le fil de l'eau de ton ruisseau, n'a pas d'effet, pas de prise sur nous et les maîtres ont créé des espèces capables de désherber.
Les Krabitz sont de ceux-là.
Vous les Humains, vous ne pouvez rien contre les « sans âme ». Par contre vous avez été créés pour pouvoir faire tout sur toutes les autres espèces. Suffisamment belliqueux pour pouvoir tout balayer sur votre route, justement pour ouvrir la voie aux Krabitz, qui n'ont pas vos talents et leur assurer l'intendance en quelque sorte.
- Tu comprends quelque chose à son charabia, à celui-là, Cortinco ?
- J'aimerai bien savoir en quoi nous sommes capables de « désherber », comme vous dites, puisque nous sommes des herbes ? » la ramène la touffe de feuille ! »
Surréaliste ! 

- « Non ! Rien et vous Amiral ? » fait Patrick.
- Attends, ne compliques pas tout, Edgor » fit Michel à l'adresse du Krabitz. « Tu sais, nous avons fait les terriens très intelligents, mais il y a des limites à tout. Trop, et ils nous auraient bien trouvé le moyen de nous virer de notre pré sans pouvoir pour autant empêcher les « sans âme » de les faire disparaître à leur tour, et c'est toute l'œuvre du Créateur qui aurait disparu.
- Mais vous avez bien les moyens de les suspendre !
- Oui, mais nous les avons fait belliqueux et agressifs. Ils aiment se battre, s'entretuer, détruire, casser. C'est dans leur nature. Ils sont dangereux mais nécessaires. Même si on savait qu'ils arriveraient jusqu'à vous, c'était une nécessité, ils n'ont fait de tout le reste qu'une bouchée de pain, ou presque, pour asservir bien au-delà de leur propre galaxie.
Je te le dis, comme d'une nécessité !
C'est d'ailleurs pour ça qu'ils vivent si peu longtemps... Sans ça, ils seraient même capables d'aller chercher querelles aux potagers des vallées voisines !
Mais ce n'est pas le propos. Des pans entiers de la Création disparaissent, menaçant jusqu'à l'existence du Créateur si on laisse faire les « sans âme ». Il fallait bien qu'ils éclosent quelque part à l'abri de la menace pour mieux mûrir, à nous de doser leur maturité, pour qu'ils puissent aller partout pour rencontrer enfin les « sans âme » que vous allez détruire, vous les Krabitz.
- Mais à quoi donc ça sert, Michel, puisque tu dis que seuls les Karbitz sont capables de combattre les « sans âme » ? » demande Patrick.
- « Et c'est quoi les « sans âme » ? » rajoute Landditsy.
- « Ouais, moi j'aurai fait les Krabitz au moins autant intelligent et belliqueux que les humains et le tour aurait été joué ! » conclut Patrick.
- « Vraiment !... » soupira Michel. « Les Krabitz n'aurait pas pu être assez intelligent et belliqueux pour parvenir jusqu'aux « sans âme » à temps, et l'œuvre du Tout aurait fini par disparaître. Ni les uns ni les autres ne peuvent y parvenir sans l'aide de l'autre ou de l'un.
Vous les humains, on vous a fait assez doués pour parvenir à maîtriser le voyage sur une vaste étendue des eaux de votre rivière, alors même que nous avons été obligés de raccourcir votre existence à peu de chose pour éviter de vous laisser tout détruire.
Nous avons éteints d'autres espèces sur votre planète d'origine, parfaitement pacifiques et fortes goûteuses pour vous faire de la place.
Nous avons été obligés d'envoyer plusieurs émissaires au fil de votre développement pour vous calmer, tellement vous étiez dangereux pour vous-mêmes, vous menaçant plusieurs fois d'extinction mutuelle.
Tout ça pour que vous puissiez partager un peu du reste et rencontriez les Krabitz qui mûrissaient à l'abri de leur côté, pour que vous puissiez les conduire sur les territoires des « sans vie », des « sans âme », pour mieux contenir ces derniers aux confins de nos vallées.
Vous n'allez pas vous détruire dès votre première rencontre ?
Et je suis contraint de suspendre le déroulé de votre espace-temps tant que vous n'aurez pas compris ça !
- Allez savoir !
- Je le sais ! Puisque moi je peux aller partout, voir et observer tout ce que je veux, y compris ce que vous appelez l'avenir. Et puis ma tâche est claire : je préserve le jardin et le fais fructifier. Un point c'est tout !
- Bon et les « sans âme » ou « sans vie », c'est quoi cette invention ? » reprit l'Amiral.
- « C'est une gangrène. Un jour, il y a très longtemps, la matière inerte, dans un coin de l'univers du Créateur, s'est refroidie tellement qu'elle s'effrita. Manque d'énergie. C'était un autre univers, qui a disparu depuis. C'est d'ailleurs pour cela que le Créateur ne fait plus que des univers fermés, mais ça le lasse, ou des Univers plats.
Le problème des Univers plats, qui est celui dans lequel vous évoluez, est qu'effectivement, il est des zones très circonscrites, dans laquelle la matière inerte s'effrite quand même.
Et là, dans mon jardin, nous n'avons pas pris la précaution de nettoyer cette portion là dès l'origine pour pouvoir expérimenter la solution harmonieuse du Créateur, les Krabitz.
Nous avons voulu tester cette autre méthode, voir si elle marche ici même pour l'implanter dans des univers ouverts, à la plus grande joie du Créateur.
Seuls les Krabitz sont capables, sur cet univers, d'étouffer, de fixer, de figer les « sans âme ».
Vous avez été créés pour ça » fit-il à l'adresse Edgorkloonyx.
- Comment ? » demande le concerné.
- Parce que votre métabolisme se nourrit de la matière inerte. Tout simplement. La rendant alors différente, vivante par métabolisation. Ne vous en faites pas, c'est prévu et vous avez été pouponnés jusque-là uniquement dans cette perspective.
- Bon, très bien, mais qu'est-ce qu'on fout là, nous ? » invectiva Landditsy.
- « Vous n'allez pas détruire les Karbitz, mais vous en servir pour arrêter la gangrène qui menace et que vous ne pouvez pas affronter, de toute façon.
- Moi, je ne comprends pas pourquoi les « sans âme » sont une menace. » interrogea Patrick.
- « Parce qu'ils recouvrent tout et tuent la vie photovoltaïque et biologique. Si nous laissons envahir notre univers par ça, il n'y aura plus que des micro-organismes se nourrissant de nitrates, de souffre chaud ou de méthane gelé pour nous nourrir à notre tour et nos maîtres eux-mêmes ! On ne peut pas laisser faire.
- Y'a qu'à demander au Créateur de revoir sa formule !
- Parce que tu crois qu'en t'adressant à ton saint patron, il va te donner les chiffres du loto, toi ?
- Je ne sais pas, je ne l'ai jamais fait.
- Bref, t'es dans la merde comme nous, alors ! » renchérit l'amiral Landditsy.
- « Écoutez, je ne suis pas dans la merde, comme tu dis. Je suis dans la position de vous dire que vous ne touchez pas aux Krabitz. Point ! C'est quand même pas si compliqué !
- Euh... mais ils sont faits de quoi, les « sans âme » ? » réclame le Krabtiz.
- « Et pourquoi vous les laissez faire, si ça bouffe tout ? Si ce n'est pas bon pour vous ? » demande Landditsy.
- « Comment ça se reproduit, ces trucs-là ? » interroge Patrick.
- « Non, ce n'est pas bon : il n'y a pas d'âme et nous ne nous nourrissons que d'âmes. Ça ne se reproduit pas. Ça s'effrite, ça s'agglomère et ça échange des électrons à l'approche d'une source d'énergie. À partir de là, ça mange les étoiles et les planètes en en puisant l'énergie et ça se disperse pour aller recommencer ailleurs.
- Bordel ! La matière noire ! » fis-je. « Et ça a l'aspect d'une poussière noire ?
- Exactement ! » répondit Michel.
- « Je connais en effet. Et si nous nous sommes rencontrés quelque part, Edgor machin et moi, maintenant il doit pouvoir se rappeler dans quelles conditions !
- Oui ! Absolument ! Dans un nuage de poussière noire ! Mais jamais je n'ai pensé que ça pouvait se manger.
- Mais vous racontez quoi, tous les deux ?  » questionna Landditsy.
- Que le monde dans lequel nous nous sommes déjà croisés, Edgor et moi, il finissait, envahi de poussière noire. J'étais aussi avec une sorte de savant, issu vraisemblablement d'un autre avenir de l'humanité, qui regardait les étoiles autour de nous dans l'espoir d'apercevoir un vaisseau de la flotte des terriens, de la légion et voyait s'éteindre les étoiles tous les soirs, pour un bon quart du ciel, sans comprendre comment. » 

L'amiral s'esclaffe alors à gorge déployée.
- « Je sais ! Cette histoire est dans tous les manuels top secret des chefs de bords. On a même des ordres !
- Bé applique-les amiral !
- Des bobards, t'ai-je déjà dit, comme les histoires d'antan sur la traversée de la mer rouge par les hébreux, ou les douze travaux d'hercule ! Tu me fais rire !
- Applique tes ordres. Ils ont des raisons d'être : la preuve, puisqu'on est en plein de dedans !
- Arrête Cortinco ! D'abord, je ne les ai jamais lus dans le détail, ensuite rien ne me dit que tu n'es pas tout simplement un sortilège de cet empaffé qui nous gêne sur le moment. Mais je vais trouver la solution : quitte à nous saborder, je ne vais pas rester indéfiniment immobile et coincé à me creuser la cervelle pour rien... » 

Deuxième opportunité gâchée ! 

Ch. Caré-Lebel

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